Par Sébastien Travadel et Franck Guarnieri
Résumé
Cette recherche étudie la logique d’action en situation de crise, à partir d’une définition du statut du récit et du témoin. Nous nous appuyons sur le témoignage de Masao Yoshida, directeur de la centrale de Fukushima Daiichi au moment de l’accident. À travers ce récit transparaît l’ancrage de la rationalité dans une temporalité spécifique. Il se dégage également une forme d’esthétique de la logique. Ces résultats nous conduisent à interroger les paradigmes de la sécurité industrielle relatifs à la performance humaine, pour introduire une « écologie de la sécurité ».
Why tell the story of the Fukushima accident?
Abstract
This research studies the logic of action in a crisis situation, based on a definition of the status of the narrative and of the witness. We take the case of the testimony of Masao Yoshida, the director of the Fukushima Daiichi nuclear power plant during the accident. Through this narrative, we can see the anchoring of rationality in a specific temporality. We further point a form of aesthetic of logic. These results lead us to question the paradigm of industrial safety related to human performance, and to introduce the concept of “ecology of safety”.
Keywords : crises, aesthetic, rationality, narrative, temporality
Référence : Travadel Sébastien, Guarnieri Franck, 2019« Pourquoi faire le récit de l’accident de Fukushima ? », La Pensée écologique, vol. 3, no. 1
Pour consulter l’article : https://www.cairn.info/revue-la-pensee-ecologique-2019-1-page-103.htm?contenu=resume