
Dominique Bourg s’entretient avec Nicolas Bouleau (photo ci-dessus) à propos de son prochain ouvrage, Ce que Nature sait, La révolution combinatoire de la biologie et ses dangers, à paraître en janvier 2021 aux Puf (collection « Écologie en questions »). Il s’agit pour ce mathématicien de clarifier les bases épistémologiques de la biologie de synthèse, afin de montrer la spécificité du risque attaché à ce type d’expérimentation. Couper, transférer des segments, essayer des contextes sur les molécules de l’hérédité modifiées, ne sont pas des opérations qui relèvent de la pensée scientifique classique. Ceci donne à la biologie moléculaire une inventivité à profusion qui encourage la créativité des chercheurs. Cette créativité constitue une audace tout à fait profitable à l’innovation économique, mais écologiquement dangereuse, car marquée au sceau d’une ignorance insurmontable.

