Par Dominique Bourg
L’appel que nous avons lancé sur les limites planétaires n’a pas rencontré le succès que nous espérions. Des questions que nous avions posées sur la compatibilité avec les ODD, sur leur prise en charge par les politiques nationales, sur leurs transcriptions individuelles, etc., peu ont reçu une réponse, alors même que des contributions sur ces sujets existent déjà dans la littérature internationale. Quoi qu’il en soit, nous avons le plaisir de publier quatre articles. Le premier (D. Bourg) concerne l’inscription des limites planétaires dans la Constitution, en l’occurrence française, les raisons de le faire, et plus généralement le changement de cadre politique provoqué par l’attention à ces limites, le changement des fonctions de l’État, celui des procédures de légitimation des choix publics. Le second texte (P. André) concerne l’articulation entre limites planétaires et justice. En partant du cas que représentent le climat et la justice climatique, l’auteur invite à ne pas se focaliser sur la seule échelle globale, mais à considérer les autres échelles. Enfin une dernière contribution (M. Bourban) fait le point sur une question rarement abordée dans la littérature francophone, à savoir la question de l’impact carbone de la démographie et de la natalité dans les pays riches, les anciens pays industriels. Enfin un dernier texte (C. Tasset) approche latéralement le sujet en nous plongeant dans le monde des « collapsonautes » francophones.
Le thème des limites planétaires n’étant pas encore familier je reprends dans les lignes qui suivent des éléments de notre appel à contribution signé alors par Alexander Federau et moi-même pour introduire à nouveau le lecteur à ce référentiel…
Pour consulter l’article: Bourg Dominique, 2019, « Introduction », La Pensée écologique, vol. 3, no. 1.