Iwan Asnawi est né le 3 juin 1964 en Indonésie à Jakarta. Ses grands-parents et plus généralement ses aïeux ont été des guérisseurs très importants pendant de nombreuses générations, ainsi que des propriétaires de terres et d’une jungle sur l’île de Sumatra. Iwan Asnawi a également étudié le droit et la philosophie politique à Jogyakarta, puis plus tard à Berne en Suisse. Parallèlement, il a été avocat (avec le Professeur Adnan Buyung Nasution) pour l’association écologiste WALHI qui œuvre pour la protection des forêts et des animaux, de la flore, de la faune et des terres, ainsi que pour l’ONG Amnesty. Puis, il est venu vivre en Suisse avec sa femme suisse alémanique.
Sophie Swaton : Iwan Asnawi, pouvez-vous en dire plus sur vos trois histoires de vie : en tant que petit-fils de grands-parents guérisseurs qui grandit dans une jungle, puis en tant que jeune activiste et avocat, avant votre activité de guérisseur aujourd’hui ?
Iwan Asnawi : J’ai beaucoup de chance parce que je suis né dans une famille qui m’aimait vraiment et qui avait des dons de guérisseurs naturels. Mes grands-parents étaient tous les deux agriculteurs et guérisseurs. Ils ont toujours été en lien profond avec la nature. Beaucoup de gens travaillaient sur leurs terres. Quand j’étais enfant, je ne réalisais pas que mes grands-parents avaient un don spécial. Pour moi, tout était normal. Pourtant, ma grand-mère savait déjà que je deviendrais guérisseur. Elle m’a appris des choses malgré moi, tout en laissant la nature me former : je ne m’en suis jamais rendu compte. Quand j’avais quatre ans, ma grand-mère ne pouvait pas dormir. Cela faisait déjà plus d’une semaine, et elle était très fatiguée. Elle m’a alors demandé de venir vers elle et de poser ma main sur son cœur. Moins de cinq minutes plus tard, elle dormait ! Je pensais qu’elle se moquait de moi. Mais en fait non. Puis, à onze ans, mon grand-père m’a expliqué que j’avais des dons spéciaux et que je ne devrais plus en parler à tout le monde. Mais encore une fois je pensais qu’il se moquait de moi. J’ai passé mon enfance dans la forêt, à jouer avec des animaux dangereux ou supposés l’être, ce qui effrayait terriblement ma mère ! J’ai beaucoup de chance d’avoir ainsi grandi, malgré le contexte politique, en toute liberté, sans manquer de nourriture, mais surtout et aussi en pleine nature. Le village était bien loin de la ville ! Et le moyen de transport à l’époque, mis à part une route construite par l’armée néerlandaise pour y circuler par jeep avant l’indépendance du pays, était la rivière, au cœur de notre organisation.
Mon père, qui voulait m’éduquer de manière très rationnelle, m’a demandé de choisir entre la jungle ou l’école. J’ai donc aussi voulu lui ressembler et développer un esprit et des connaissances rationnelles, au-delà de celles des agriculteurs et des guérisseurs. Mon père voulait même que je fréquente une académie militaire. Mais je n’étais pas d’accord ! J’ai d’abord étudié le génie civil car je voulais aller à l’université. Ce fut un échec. Pour être honnête, je n’étais pas si bon à l’école ! Mon père m’a autorisé à suivre mon instinct et à étudier ce que je souhaitais. C’est pourquoi j’ai étudié le droit à Yogyakarta, dans le centre de Java, dans cette ville appelée « ville des mille temples ». Et au cours de ma formation, je suis également devenu journaliste et militant pour combattre le régime militaire qui a pris le pouvoir dans mon pays, après le départ de notre premier président Soekarno et lorsque le général militaire Soeharto a commencé à opprimer les opposants.
Ensuite, j’ai rencontré ma future femme, une Suisse allemande, et je l’ai suivie à Berne au lieu de Londres, des États-Unis ou des Pays-Bas, trois occasions différentes pour moi de partir. Elle s’inquiétait pour moi à cause de mon activisme caché, même si j’étais protégé par la position du père de ma mère, qui était aussi un général respecté du gouvernement précédent (mais je ne le savais pas à ce moment-là). J’ai donc suivi celle qui allait devenir quelques années plus tard ma femme et la mère de notre fils. Je devais arrêter mes activités, je ne voulais pas être mis en prison. Et j’ai aussi décidé d’avoir une nouvelle vie tranquille pour notre famille. J’ai reçu des signes indiquant qu’il était temps pour moi de faire confiance à mes dons naturels et de devenir guérisseur aussi.
S. Sw. : Vous êtes donc devenu votre guérisseur au moins après toutes ces années ! Y a-t-il un lien entre votre don naturel et la façon dont vous avez grandi dans la forêt ? Ou avec la façon dont vous avez été élevé par vos grands-parents ?
I. A. : Le nom du clan de mon grand-père, signifie : « celui qui garde la rivière ». Souvent, nous allions pêcher ensemble. Quand il me demandait si je souhaitais que ma grand-mère nous cuisine un poisson, ou si j’avais envie de déjeuner, nous partions ensemble pêcher. C’était simple, facile, et je me sentais le garçon le plus chanceux et le plus riche du monde. Je n’avais besoin de rien d’autre que ce qui m’était offert généreusement par la nature. A la lisière du village, j’ai littéralement grandi dans une jungle. Notre faune et notre flore locale étaient impressionnantes. La nature en Indonésie est prodigieuse. On y croise toutes sortes d’animaux et de fleurs. Nous avons des volcans encore très actifs, des tremblements d’une terre puissante, heureusement des jungles encore importantes où la biodiversité impressionne les chercheurs occidentaux. Au début du XXème siècle, les tigres régnaient encore en maîtres à Sumatra. J’observais les serpents, les seuls animaux que j’ai échoué à comprendre. Un jour, un énorme python a réussi quand même l’exploit de m’effrayer et je suis rentré en courant à la maison, tout penaud, rassuré de ne pas avoir été avalé tout entier et me gardant bien d’en avertir ma mère.
Depuis tout petit, pour moi, je ne faisais qu’un avec la Nature, et ce même si le clan de mon grand-père avait été détruit par la colonisation et que l’on ne se revendiquait plus d’une appartenance culturelle ou spirituelle. C’est ainsi que j’ai développé mes dons naturels de guérisseur, sans avoir à les apprendre mais en se laissant enseigner si on peut dire, par la nature. C’est elle qui nous choisit. On appelle cela le syncrétisme : la croyance que la nature enseigne, à travers ses créations, les arbres, les animaux, chaque être vivant ayant une âme et communiquant à sa manière avec les « healers » ou guérisseurs dont les dons en puissance se développent à son contact. Les forêts sont donc très importantes pour nos croyances et nos rituels.
Pourtant, comme je le disais, je ne pensais pas avoir de dons particuliers. J’acceptais que mon grand-père soit dit guérisseur, mais je ne pouvais pas imaginer me qualifier de tel. Quand j’ai eu dix-sept ans, l’un des chauffeurs auxiliaires de mon père souffrait de rhumatismes sévères. Il m’a demandé de l’aider. J’ai d’abord refusé, pensant que c’était une blague. Que pouvais-je faire ? Il a insisté. J’ai donc rapidement passé mes mains au-dessus de son corps sans même le toucher. Puis il m’a remercié. Mais je n’ai accepté ce « don » qu’au décès de mes grands-parents. J’étudiais toujours en tant qu’assistant professeur. Je suis allé méditer, seul dans la jungle. Après une nuit entière sans manger ni boire, j’ai fait mon choix : celui d’aider les gens.
S. Sw. : Et comment est votre forêt maintenant ?
I. A. : Maintenant, tous les arbres ont été coupés. Les animaux ne sont plus là. Le régime militaire sous Suharto a coupé chaque arbre sous le nom de « projet de transmigration ». Le régime militaire a vendu nos forêts au Japon, à de très grandes entreprises de la JICA (Japan International Corporation Agency), puis importé d’autres biens (produits d’ingénierie) tels que des voitures. Toyota, Honda et Suzuki, par exemple, ont obtenu de grandes parts de marchés ici. Le gouvernement de Suharto a détruit toute la jungle que j’ai connue pendant mon enfance, ainsi que la rivière dans laquelle j’allais me baigner et pêcher avec mon grand-père. Jusqu’à la fin des années 70, une grande partie des forêts indonésiennes (de Sumatra du Sud principalement) ont disparu. L’endroit où j’ai grandi a changé pour devenir une palmeraie : la monoculture a tout détruit. Et ce n’est pas seulement un problème écologique. La déforestation a également produit des pathologies sociales. Les gens ont commencé à penser qu’il n’y avait plus d’intérêt au métier d’agriculteur et voulaient devenir rapidement riches et ne survivre que par l’argent. Les relations sociales sont devenues très mauvaises : abandonner ses terres sans formation pour un emploi en ville a contribué à augmenter le nombre de sans-abri dans les villes, mais aussi la criminalité. Ceci est une conséquence directe de la déforestation qui a également de très mauvaises conséquences sociales. Selon les statistiques criminelles en Indonésie, au Sud de Sumatra où j’ai grandi (Palembang), le taux de criminalité est le plus élevé.
S. Sw. : Pouvons-nous expliquer une telle évolution ? Pourquoi un tel désastre écologique s’est-il produit et pourquoi le régime politique a-t-il laissé faire, voire encourager ? N’y a-t-il pas un mouvement de militants écologistes qui l’a dénoncé pour protéger les terres et l’esprit des arbres auxquels vous dites que les gens avaient l’habitude de croire ?
I. A. : Une telle évolution est une conséquence directe du régime militaire et de la politique du général Suharto. C’est aussi une histoire très triste de notre pays qui a provoqué un très grand traumatisme dans la population. Le régime militaire qui a perduré de 1966 à 1998 a été possible avec une alliance jamais avouée, mais fortement supposée avec la CIA : pour vendre des terres et détruire des forêts au profit de grandes entreprises américaines (Gold Mining Freeport en Papouasie occidentale) et de quelques politiciens corrompus. Pour éviter que les gens ne désapprouvent et s’opposent à ces machinations en refusant de vendre leurs terres, au moins trois millions de personnes ont été tuées au cours de la seule période la plus triste de notre histoire, entre 1966 et 1967. De nos jours, le traumatisme est toujours vivant. Dans ce contexte, si les forces armées voulaient que les propriétaires cèdent leurs terres, il était très facile de créer des pressions, bien au-delà d’un argument monétaire : en les décrétant communistes. Dans une période si trouble, vous étiez directement tué si vous étiez reconnu par l’armée comme une personne communiste. De fait, si vous étiez propriétaires de terres, et refusiez de vendre vos forêts, le régime militaire pouvait facilement dire que vous étiez communiste et vous tuer ou vous isoler de votre famille. Suharto a laissé le champ libre à l’armée pour agir ainsi.
Néanmoins, le syncrétisme est toujours présent dans notre culture : de nombreux Indonésiens pensent que les arbres ont une âme. Mais à l’époque du régime militaire, s’ils ne voulaient pas mourir, ils étaient « autorisés » à vendre les forêts. La politique est donc vraiment responsable de cette situation. Des activistes et des opposants se sont manifestés, bien sûr, mais ils ont dû faire très attention à ne pas être – au mieux- jetés en prison. C’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai arrêté l’activisme, quand j’ai rencontré ma femme. J’ai choisi ensuite de venir en Suisse pour qu’y naisse notre fils.
S. Sw. : Les élections indonésiennes ont eu lieu en avril 2019. Pouvez-vous expliquer davantage les enjeux de ces élections ? L’outil écologique est-il au centre ou pas du tout ? Pourquoi l’extraction du palmier à huile et la monoculture sont-elles toujours autorisées même par le gouvernement actuel ?
I. A. : C’est une très bonne question. Lors de la dernière élection présidentielle, l’un des candidats était de mon parti et l’autre, ce qui est très grave, étaitt le gendre de l’ancien président Suharto qui a tué de nombreux militants et n’a même pas été arrêté pour cela. La population, grâce à l’activisme, a repris le pouvoir, mais ce qui est incroyable et montre la faiblesse de nos lois pénales, c’est qu’un tel candidat puisse se présenter alors qu’il a du sang sur les mains. Maintenant, pour revenir à votre question et aux enjeux de l’écologie dans la campagne, nous devons nous rappeler que chaque année, les forêts brûlent dans mon pays en raison d’un accord passé avec des entreprises américaines. Depuis 2014, année de l’élection de notre président, Mr. Joko Widodo, ce dernier a lutté contre ce fléau. Les feux sont ainsi passés de 21’229 en 2014 à 3’915 en 2016 puis 2567 en 2017. Les feux de forêts ne représentaient plus que 10% de la superficie de ce qui brulait avant sa réélection. Cela montre donc que notre président est très préoccupé par les forêts, et en a fait un argument de campagne pour être réélu. Il sait comment les protéger et avait également conclu un accord, pas avec Trump bien sûr, mais avec l’administration Obama qui soutenait ses préoccupations pour la forêt, ainsi que dans le monde entier (durant leur rencontre au G20 en Allemagne en 2017). Pour toutes ces raisons, j’ai activement soutenu ce printemps la campagne de Mr. Joko Widodo, capable de soutenir la protection des forêts, des tigres, des buffles, etc.
S. Sw. : Pourriez-vous dire que sa préoccupation de la nature – on l’a vu récemment pleurer devant les feux de forêts qui ont brûlé en septembre – vient du fait qu’il soit formé au syncrétisme ?
I. A. : Je ne pourrai pas parler à sa place, c’est à lui qu’il faudrait poser directement la question. J’évoquerai seulement le terme d’intérêt pour la nature. Mais évidemment, pour moi, bien sûr, cela fait sens : il est né à Java et, comme je l’ai déjà dit, il y a beaucoup de temples ici et les croyances restent actives, même si on ne les expose pas forcément au grand jour ! Vous savez, dans ma culture nous ne sommes pas seulement sensibles au langage, mais à une connaissance non verbale et intuitive. Sous cet angle, nous, les Indonésiens, pouvons ressentir à sa manière de parler, à sa façon d’aider et de travailler avec et pour les autres, qu’il déploie et suit son pouvoir propre. Et c’est un pouvoir lié au syncrétisme. Mais en public, il ne peut pas le dire, et moi je peux encore moins évoquer un lien direct ! Je dirais donc simplement qu’il est connu comme une personne très humble : il vit vraiment sa propre vie comme et avec les gens. La façon dont il s’intéresse aux gens (plus qu’au protocole) en fait un président très populaire. C’est pour cela qu’il a aussi bien été élu pour la deuxième fois.
S. Sw. : A défaut d’affirmer qu’il est syncrétiste, pouvons-nous dire qu’il est très proche de votre premier président Soekarno ? J’entends, proche des cinq principes qui ont fondé la constitution indonésienne originale, sans être édifiée elle-même sur une religion officielle ?
I. A. : Oui, il suit l’appel des cinq principes du Pancasila, croire en : un Dieu suprême ; en la justice et l’humanité ; en l’unité de l’Indonésie ; en la démocratie dirigée par la sagesse de la délibération parmi les représentants ; enfin en la justice sociale pour l’ensemble du peuple indonésien. Le Pancasila explique ce que notre premier président a formulé pour la première fois : vous pouvez être ce que vous voulez, musulman ou toute autre religion, mais nous sommes un dans notre pays et vous devez le soutenir.
S. Sw. : Ce que vous dites est très important. Dans les médias occidentaux, on entend souvent parler de radicalisme en Indonésie là où vous évoquer un simple oubli des traditions locales et avancez la cohabitation pacifique de différents types de religion et même des types de musulmans dont les traditionalistes.
I. A. : Oui, c’est vrai, nous avons le fondamentalisme. C’est une suite du 11 septembre 2001. Ce qui s’est passé à New York (Twin Towers) aux États-Unis s’est également passé à Bali deux mois plus tard. Une partie des terroristes est passée d’Amérique en Indonésie où ils ont aussi commencé à réfléchir à comment se renforcer. Heureusement, nous avons des liens très forts avec toute l’Europe, l’Amérique et l’Australie pour les combattre et nous bénéficions d’une très bonne protection jusqu’à présent. Le gouvernement actuel les combat activement et ils sont surveillés de très près.
S. Sw. : Pour revenir encore un peu au syncrétisme, existe-t-il encore des croyances locales dans lesquelles les gens, mais aussi les politiciens, croient encore ? J’ai entendu parler d’une légende d’un sultan qui aurait conclu un accord il y a des milliers d’années avec une déesse spéciale, la Reine de l’Océan Indien dite South of the Sea, afin de l’aider à soutenir son pouvoir et à protéger le pays et ses ressources naturelles. Est-ce toujours une croyance active dans votre pays ?
I. A. : Nous croyons toujours que sans directives spirituelles, vous vous effondrez très facilement. Si vous avez cette croyance en un lien spirituel, les gens vous reconnaissent, vous suivent. Oui, ce sont toujours des croyances actives pour nos politiciens et toutes les populations proches des îles de Bali, Java, Sumatra croient que des dieux nous soutiennent. La spiritualité construit votre futur, vos potentialités. La Reine de l’Océan Indien est très célèbre dans mon pays, où il existe plus de dix-huit mille îles. Toutes sont cernées par la mer. Si vous ne croyez pas en la propriétaire des lieux, en la capacité de l’Océan à vous nourrir, votre île ne sera jamais alimentée.
Jusqu’à présent, tous les plus grands hôtels de bord de mer (autour du sud de la côte) ont une chambre spéciale réservée à … Nyai Roro Kidul … qui est le nom de cette reine. Mais ils ont laissé la pièce vide. Si vous allez au sud de la mer, vous n’êtes pas autorisé à porter des couleurs vertes. En une seconde, les personnes qui ont essayé ont disparu. Voilà donc une sorte de croyance que nous soutenons fermement et qui nous construit et fait partie de notre culture et de notre spiritualité indonésiennes, proches de la nature et des gens.
S. Sw. : Pour conclure cette interview, pouvons-nous dire que le syncrétisme et la politique peuvent être unis pour protéger à la fois la population et les ressources naturelles et minérales de votre pays ?
I. A. : Oui, et c’est exactement ce que le président actuel essaie de faire : il ne détourne pas son pouvoir, son peuple lui fait confiance. Au cours des quatre dernières années, il a construit une infrastructure, pris contact avec le responsable des peuples autochtones traditionnels en Papouasie occidentale. La plupart d’entre eux sont très satisfaits de lui et de ceux qui travaillent à la protection des forêts. Parce qu’il a réduit le nombre de forêts en flammes, comme je le disais, passant de plus de 21’000 à 2’000 hotspots grâce à son action. Il s’occupe également des agriculteurs, les écoute et leur a donné plus de 100 millions de certificats pour leurs terres. Il est soucieux d’aider les gens, de leur faciliter la vie. Pour les soutenir, il a passé un nouveau contrat avec Freeport McMoran Gold Mining en Papouasie occidentale : 51% des parts doivent revenir au gouvernement indonésien, alors qu’elles étaient d’à peine 5 à 7% avant lui. Il a également fermé le bureau de Petral (organisation de négoce au sein de Pertamina, société pétrolière nationale indonésienne basée à Singapour), où de nombreuses mafias corruptrices s’organisent pour mettre de « l’argent des gens » dans leurs poches. Il a repris le groupe Mahakam et le groupe Rokan à la Pertamina (Société pétrolière nationale indonésienne) ; ces deux groupes pétroliers d’exploration sont les plus grands et les plus importants d’Indonésie. Il en a fait la compagnie nationale d’Indonésie. Je pense qu’il l’a fait parce qu’il veut protéger toutes les ressources du territoire indonésien, en rendant propriétaire le peuple indonésien ou en nationalisant la compagnie pétrolière nationale indonésienne. En tant qu’indonésien progressiste, je suis heureux d’avoir un tel président.
La conférence de Zoein à l’ONU : Politique et spiritualité, pour un nouveau rapport à la nature